Récit de Brevet Randonneurs Mondiaux de 300km.
Concernant l'organisation de ce B.R.M 300km du Samedi 6 Mai 2017, je dédie ce Brevet Randonneur Mondiaux avec son récit à la mémoire de Gabriel Bondoux.
Cette idée m'est venu pour 3 raisons :
- La première : L'itinéraire du brevet traverse Uzes, et c'est dans la ville d'Uzes que Gaby vivait, et c'est là sur le bitume des rues de cette ville qu'il a donner son dernier souffle de vie.
- La deuxième : C'est en 1991 que Gaby réalisait son premier B.R.M 300km, et justement je me souvient que l'on avait traverser Uzes avec un arrêt pour le traditionnel tampon de contrôle sur la carte de route.
- La troisième : Le thème de ce B.R.M 300km du Samedi 6 Mai 2017, c'est la route de Montpellier au Mt Ventoux, et c'est sur les pentes du sommet du Géant de Provence que la famille va répandre les cendres de Gaby.
Récit de ce B.R.M 300km « La route aller et retour Montpellier – Mt Ventoux ».
L’itinéraire donné sur ce Brevet Randonneur Mondiaux, représente plusieurs années de recherche du bon tracer le plus direct, sans trop de mauvaises cohabitations avec les bagnoles.
Il va de soi, que pour rentrer dans les bons critères des B.R.M, l'ascension du Mt Ventoux n'a pas été mis à l'ordre du jour, avec 150km dans les jambes en arrivant à Malaucène ou à Bédouin, les pentes redoutables du géant de Provence sont dans la catégorie réservée aux ultras sportifs, à mon avis pour un tracer de brevet longue distance il est préférable de composer un profil raisonnable dans la catégorie des parcours ouverts à tout participant.
Bon alors, pour la note de l'organisation, Jean-Pierre Ferraton ne décernera pas la note "Classe 5 Étoiles".
Je me contenterai d'un petit 2,5 sur 5 étoiles, pour avoir réussie à passer sans incident pas même une petite crevaison sur des chaussées totalement détrempées. Avec un départ sans pluie sur 70km et un retour sur 120km au sec, agrémenté d'un franc soleil à hauteur de Collias km 237, je reste tout de même positif sur cette réalisation.
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Le Samedi 6 Mai 2017, levé à 4h30 le ciel est encore partiellement clair avec quelques bonnes étoiles qui illuminent mon espoir de pouvoir démarrer ce brevet sans la pluie annoncée par toutes les prévisions météo que l'on peu trouver sur internet.
Hier soir aux dernières inscriptions de 21h, j'ai eu seulement 3 vrais contacts de motivation pour participer à ce B.R.M 300km.
5h30 je suis sur la place de la mairie d'Assas, le premier arrivé sur les lieux est Robert Llianos qui habite Fabrègues (Hérault), suivie de Hervé Fermin qui vient Valros (Hérault), et Olivier Brunel qui est venue en Vélo de Carnon-Plage (Hérault) distant de 25km.
Nous sommes 4 cyclistes pour ce départ à 6h du matin.
Avec l'aube la clarté du ciel est sur notre direction, c'est plus motivant quand on démarre, mais pour comptabiliser le kilométrage exact nous réalisons une variante sur Quissac avec un cap Nord.
La température matinale est bonne environ 12°. Pour être frileux dans la première heure de démarrage, je me suis vêtue plutôt léger, simple cuissard Corsaire, sous-vêtement manche courtes demi-saison, manchettes demi-saison, maillot manches courtes été, un coupe-vent « light » avec une paire de gant long type soie accompagner des mitaines traditionnelles de cycliste + pour protéger les pieds une paire de sur-chausses néoprènes sur l'embout des chaussures, doubler d'une paire de couvre-chaussure lycra.
Les protections pluies : J'ai pris un petit sac à dos, pour ranger la bonne vielle veste Gore-tex des années 90 couleur jaune pour le visuel, qui permet d'être protéger de la pluie et du froid sans se transformer en « cocottes-minutes », accompagner des couvres-chaussures et gants étanches à la grosse pluies. Sur le Vélo une protection type « garde-bout » fixer sur la tige de selle, afin d'éviter aux fesses du cuissard les remontés d'eau et de sable, un effet dû au refoulement de la roue arrière.
Dés le départ le rythme est bon, avec ce qu'il reste de l'obscurité de la nuit, mon nouveau éclairage de sécurité dans les embouts de cintre fait sensation, c'est super efficace, il y a un rayonnement projeter sur l'arrière, et aussi selon son propre choix une forte projection sur le coté ou sur la chaussée se qui provoque un reflet très visuel.
Quissac, Patrick Bassot salut notre passage par quelques gouttes de pluie, histoire de nous avertir que la route pourrait devenir humide.
Après Quissac on reprend le bon cap plein Est.
Dans ce secteur des routes du Duché d'Uzes je retrouve dans mon esprit le profil des routes type Bordeaux-Paris et Paris-Brest-Paris, avec enchaînement bout droit et vallonnés, ou le pied sur la pédale se doit de tourner sans aucun répits.
Dans le petit raidard en entrée de ville d'Uzes, ma pensée va vers Gaby à qui je dédie ce B.R.M 300km avec son récit.
Le samedi matin à Uzes c'est jour de marché, le premier point d'eau est trop difficile d'accès par l'encombrement des exposants, l’avantage de connaître les lieux nous donne un deuxième point d'eau tout proche du château de la ville d'Uzes.
Dés la sortie de l'agglomération nous prenons les premières pluies de la matinée, avec une plus forte intensité au pointage de St Victor la Coste, où nous nous mettons à l'abri pendants un bon ¼ d'heure, à mon avis inutilement, par le fait que l'intensité n'a guère baissée quand on décide de redémarrer, pendant ce temps d'arrêt je profite de mettre ma veste Gore-Tex.
Le Mt Ventoux par le rayonnement du lever du soleil nous l'avions en point de mire depuis St Théodorit km 35, on ne va plus avoir son visuel en arrivant au passage du Rhône, c'est terminer les nuages ont envahies son attrait.
Le plus beau secteur touristique de ce brevet, Lafare, col de Suzette, col de la Madeleine, entre Beaumes de Venise et Bédouin sera totalement gâché par la forte humidité sur l'environnement et les nuages très bas, la grosse intensité de la pluie par moment sur des longues minutes, transforme la chaussée en ruisseaux.
Malaucène la pluie tombe sans discontinue, avec une traversée excentrée du centre ville et sans commerces, nous décidons de continuer direction le col de la Madeleine via Bédouin.
Bédouin, la pluie cesse légèrement de tomber, on décide de s'arrêter pour boire chaud et manger.
Dans ce type d'arrêts pour cause de pluie, les minutes défilent très rapidement, suivis imparablement de tremblement réactif à la baisse du flux sanguin au niveau des muscles des jambes et des bras, se qui provoque aussi au redémarrage une remise en fonction difficile des muscles lors des premiers coups de pédale, le bon profil descendant et roulant se prête à ne pas solliciter violemment la fonction musculaire.
Après cet arrêt ravito, le redémarrage se réalise sans pluie, la dernière grosse averse sera pour Modènes, Caromb, Aubignan.
A partir de la sorties du village de Caromb on retrouve les profils bout-droit roulants jusqu'à Bédarrides, pour atteindre les bosses de Chateauneuf du Pape.
Dans la traversée de Chateauneuf du Pape, on fait une pose photo souvenir.
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Roquemaure avec sa traversée de ville compliquée, Rochefort du Gard et son long faux plat « assassin » pour ceux qui commencent à avoir les jambes dures, ensuite on retrouve la civilisation intense des bagnoles sur la route D100, Avignon-Remoulins via l'autoroute A9, qui est malheureusement le seul itinéraire du retour, bon ça va, il y a un profil roulant et descendant sur les 6km pour arriver à Remoulins.
Au carrefour du Pont du Gard, Olivier Brunel nous propose une photo souvenir, malheureusement l'accès le la route du Pont du Gard est carrément fermé impossible de passer sans payer, même en Vélo.
Collias, avec le réchauffement du retour du soleil on fait une halte plein des bidons + un petit ravito boulangerie-pâtisserie.
Le rythme reprend son train, mais avec vent de ¾ coté, qui va se renforcer en fin de parcours.
Avec cet itinéraire Est-Ouest, concernant l'exposition au vent, que se soit le vent du Sud (Marin), le vent de Nord (Mistral) ou le vent de Nord-Ouest (Tramontane), pour la bonne progression il n'y a jamais vraiment de vent favorable.
Les faux plats du carrefour Pont St Nicolas à St Anastasie, suivie de celui de St Mamert via les Baraques de Montpezat, sont difficiles à passer avec la fatigue.
Pour traverser Sommières, on passe centre ville avec le fameux pont Romain indestructible aux grandes crues du Vidourle.
Les 25 derniers kilomètres, la vitesse de croisière diminue pour cause du gros vent de Tramontane.
Les derniers rempaillons pour arriver à Assas et nous voilà arriver pour 19h sur la place de la Mairie, si le bistrot est fermé, la boulangerie est encore ouverte, se qui nous permettra un dernier instant de convivialité autour d'une collation accompagner d'une boisson méritée et offerte par l'organisation.
Un petit tour d'horizon des 4 participants intrépides de ce B.R.M 300km édition 2017.
Robert Llianos de Fabrègues, pour qui s'était son premier brevet longue distance de 300 pitons.
Hervé Fermin, un grand fidèle de B.R.M organiser par l'ACC.
Olivier Brunel, qui a découvert cette année les organisations de l'ACC, et entre-autre les B.R.M.
Des B.R.M qui nous ramène à chaque édition des phénomènes avec des personnalités différentes.
Olivier Brunel résident sur Lyon, a participer nouvellement à tous les brevets de l'ACC. Profitant d'un pied à terre à Carnon-Plage, il n'a jamais pris sa voiture pour venir à Assas, et ce Samedi pour le départ à 6h il n'a pas hésiter à rouler de nuit.
Mais c'est pas tout, la veille Vendredi, Olivier a pédaler sur 200km avec Marc Trinca, et Dimanche et ce Lundi férie du 8 Mai, il a rouler sur d'autre virée du même calibre entre 150 et 200km, un vrai personnage du Vélo longue distance.
A oui je rajouterai, le garçon réalise chaque année 45000 km en Vélo.
Olivier me remet en mémoire les prouesses du vainqueur du Paris-Brest-Paris 1991, l'Américain Scott Dickson qui tournait à 35000km par an dans son époque glorieuse.
Le lendemain de son arrivé victorieuse en solitaire au Gymnase des Droit de l'Homme à Guyancourt, aux propos de Jean-Michel Richefort, Scott Dickson est aller pédaler en fonction décrassage sur 150 bornes. |