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12.07.2018 19:12:26
alexl

Par où commencer pour décrire le nouveau défi dans lequel je me suis embarqué ??

Par le commencement vous me direz...ça sera plus simple... Alors je me lance !!!!

 

Aprés 2 années de triathlon sur des distances L durant lesquelles j'avais pris beacoup de plaisir, et pas trop souffert, je décidais de me lancer dans l'aventure de boucler un IRONMAN.

Une opération du dos m'ayant retardé d'une année,c'est donc en septembre 2017 que l'inscription fut validée pour NICE 2018...

Une natation en mer, un profil vélo de moyenne montagne,et une course à pied totalement plate voilà un descriptif que je connaissais pour l'avoir affronté à Callela sur la distance L (la moitié pour ceux qui ne connaissent pas) en 2016.

Avant de vous raconter cette journée, parlons un peu de chiffre, mais pas longtemps c'est barbant...

Entre janvier et juin 2018, les entrainements vont rythmer ma vie, même si je fais tout pour ne pas empiéter sur la vie de famille:

2500km de vélo, 400km de course à pied, 60km de natation , c'est mon cumul, que je pense nécessaire pour arriver au bout de cette épreuve qui me fait tant envie et m'intrigue également.

La préparation se passe plutôt bien,même si quelques bobos en CAP (ma bête noire) viennent me perturber.

Mais je sens tout de meme que mon dosage est bon et me permet de progresser jusqu'au jour J...

Et pour ceci les entrainements avec Clapiers et surtout les sorties du mercredi avec mon Gillou furent des passages obligatoires dans cette quête de la forme optimale.

Pour ce qui est de la natation, pas de souci particulier, j'aime ça et j'arrive en quelques seances à nager la distance dès février...

Bref un chemin plutôt agréable...pour aller vers la promenade des anglais.

 

Arrive le jour J:

Réveil 4H15 PETIT DEJEUNER CLASSIQUE, derniers réglages et ma chérie m'ammène vers le départ.

Je suis décontracté et curieux..trop peut être car j'arrive 5min avant la fermeture du parc vélo pour poser mes bidons..Bref un boulet..

Finalement ca passe mais je dois mettre ma combi en vitesse car le speaker nous demande déjà d'aller au départ et là le stress commence..

Ca crie ,ça tape des mains, c'est la fête, mais pas encore pour moi...

Je me renferme totalement et pense à ma nage. La mer est calme et donc je me place dans le sas de ceux qui pense mettre 1h07(erreur fatale)..

Dès le départ mes lunettes se couvrent de buée, je m'arrête et les nettoie. Puis au bout de 1500M je prend un coup de poing sur le nez...qui me sèche. Je décide donc de sortir du goupe de furieux avec qui je suis parti.

Il faut se décaler même si je dois faire un peu plus de distance, car ça bagarre trop pour moi.

La fin de la natation se passe bien même si je sens que je suis pas dans une grande journée..

Effectivement le chrono parle: 1H13 soit 5 min de plus que j'imaginais, mais je reste calme et concentré sur la suite.

 

La transition (9 min) se passe bien et ma chérie m'encourage à travers les grilles du parc à vélo.

C'est parti pour un périple de 180km de vélo dans l'arrière pays niçois.

Je vois de suite que mon coeur s'emballe et que les jambes sont molles, donc je décide de faire aux sensations vu que ma garmin me lache aussi... donc aucun repère de vitesse ou autres indications.

Ca monte, ça descend, je double un max de gars en vélo de chrono (suis parti en mode classique), mais sur les parties roulantes ils prennent leur revanche... Je mange des barres et bois toutes les 15/20min car la journée va être longue..

Et enfin arrive le km60 et son ravito où je décide de faire une halte car mon dos me fait souffrir.

5min pas plus pour m'étirer, faire pipi et avaler un gel et de la boisson energétique.

Je pense que cet arrêt fût le meilleur car je suis reparti revigoré en mode course et les cols se passent maintenant super bien. J'ai retrouvé de la force et du moral.

les 120km restant se passent comme une cyclo, je fais la course en me disant que si j'explose je finirai quand même, mais j'aurai essayé de m'amuser un peu au moins.

Temps vélo: 6h40 (15min d'arrêt au total auront tué ma moyenne) soit 10min de trop par rapport à mes objectifs.

On dépose le vélo au parc, et c'est parti pour un marathon...et bizarrement moi qui apréhendais cela je m'en sors plutot pas mal au début..

Je tourne à un peu moins de 10km/h mais je me sens bien, et surtout je vois toute ma famille qui m'encourage..Et ça, ça vaut de l'or !!!!

le 2ème 10km je m'enflamme et monte presque à 11 km/h, je suis survolté car je sais que je vais y arriver.

Puis je réalise qu'il reste encore 22 km.

C'est alors qu'un orage de dingue tombe sur la course (on perd 15 degrés), cela ne me géne pas j'aime la pluie mais elle fait ressortir les douleurs aux cuisses et surtout j'atteind une zone d'effort que je n'ai encore jamais touchée du doigt..

KM 32 les douleurs, le froid glaçe tout le monde, j'en vois plein qui courrent avec les couvertures de survie et là je cours comme un robot jusqu'à marcher...

Ma femme me lance un truc comme : "tu sais pourquoi tu fais ça n'oublies pas!!!"

Je craque un peu, mais je repars en trottinant, je m'alimente en solide (banane et orange sont mes amis tout comme le red bull et les gels). La renaissance arrive au km 35 pour me permettre de finir en trombe (enfin pour moi) ce marathon tant redouté en 4H28 (objectif atteint sur la CAP)

 

Au final je passe la ligne en 12H42 et plutôt frais par rapport à d'autres, ce qui valide ma préparation "artisanale"...

Je remettrai ça, c'est sur j'ai trouvé ma voie !!!

 

VOILA J'ESPERE AVOIR ETE COMPLET !!

Vive l'ACCLAPIERS et vive le triple effort !!!

 


  
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06.03.2014 10:54:49
YvesL

 

Raid Extrême Vosgiens - 27 et 28 juillet 2013

REV

 

Après le Paris-Brest-Paris en 2011 et Tour du Mont-Blanc Cyclo en 2012, j'ai fixé pour objectif de 2013 le Raid Extrême Vosgien (REV) : un demi PBP en distance (610 km) et une fois et demi le TMB en dénivelé (près de 12 000 m).

C'est une épreuve qui suit les règles des Raids Ultra soit en solitaire (no drafting) et sans balisage : il est possible de bénéficier d'une voiture d'assistance (très utile pour le ravitaillement, les habits, la navigation et l'éclairage de nuit) mais j'ai choisi l'option sans assistance : heureusement l'organisation prévoit 10 points de ravitaillement avec possibilité de faire déposer à certains des sacs personnels avec du change ou du ravitaillement.

Le REV se prépare longtemps à l'avance à la fois pour adapter son matériel et arriver dans les meilleures conditions physiques au départ.

Avant de faire un résumé de l’épreuve, voici d'abord mes choix de matériel puis mon programme d’entraînement.

L'équipement :

Pour le vélo, je continue avec mon Look 695 avec les développements utilisés au TMB soit 50/34 et 11/28.

Pour le guidage, l'organisation donne un road-book détaillé mais j'ai décidé d'utiliser un GPS : les premiers essais avec mon Garmin Edge 705 que j'utilise depuis plusieurs année à VTT n'ont pas étés concluants, j'ai acheté le nouveau modèle Edge 810 avec une cartographie de la France : le problème de ces matériels est leur autonomie insuffisante pour le REV (environ 16h) donc besoin d'une alimentation complémentaire.

 

D'autre part pour rouler une nuit entière sur des petites routes de montagne il faut un bon éclairage : la meilleure solution que j'ai trouvé pour régler les 2 problèmes est d'utiliser un phare alimenté par un moyeu dynamo et doté d'une batterie tampon avec en sortie une prise USB pour recharger le GPS.

Le phare est le Bush et Muller iQ2 Luxos USB

Pour la roue avec moyeu dynamo, il n'existe pas en standard de roue légère avec les meilleurs moyeux, j'ai donc fait monter une roue avec moyeu SON deluxe, jante Mavic Open Pro par Cyclociel (montage 131); cela fait une roue avec un sur-poids de 350g par rapport à ma roue habituelle une Campa Shamal et le moyeu consomme environ 1,5 watt à vide ; je privilégierai la charge de jour dans les descentes.

GPSrduitPharerduit

Garmin 810 avec bouton de commande du phare et prise USB                          Phare Bush et Muller iQ2 Luxos

MoyeurduitMoyeu SON Delux

C'est un équipement que je réutiliserai pour le brevet de 1000 km en 2014 et en 2015 pour le Paris-Brest-Paris.

La préparation :

J'ai privilégié une participation à presque toutes sorties hebdomadaire du club et toutes les organisations exceptionnelles : les BRM 200km en avril et 300km en mai, les 3 jours du stage en Ardèche en mai et le WE en Ariège avec aller-retour à vélo début juin.

Fin juin et début juillet, une préparation de fond plus personnelle avec 2 temps forts : participation au BCMF de l'Espinouse à Bédarieux avec aller-retour à vélo soit au total 370 km et 5400 m D+ pratiquement en solitaire puisque arrivé à Bédarieux à 5h du matin le gros de la troupe était parti à 4 h.

Début juillet un périple en Aveyron avec à l'aller un passage par l'Aigoual, une première pause à ma maison natale (176 km, 3000m d+) puis une petite étape de nuit pour tester le matériel de 35 km sur de petites routes vallonnées et retour le lendemain 140 km : au total 350 km et 5 000 m d+.

Au total avant le départ 7 400 km et 87 km de D+ depuis le début de l'année : dernière sortie avec le club dans les Cévennes le samedi 20 juillet en se défoulant dans les montées pour vérifier que la forme est là ; puis une semaine complète de repos.

La course

Après un long parcours de plus de 600 km j'arrive à Luxeuil les Bains le vendredi vers 15 h. L'accueil et l'hébergement se font dans une ancienne Abbaye reconvertie dans la réception de groupes ou séminaires.

AbbayeColomban

Départ et arrivée se font au centre de la photo

Je fais la connaissance des premiers participants qui arrivent petit à petit. Un peu plus tard arrive Jean-Claude Arens l'organisateur avec qui j'avais échangé plusieurs fois par mail.

On me confirme que les itinéraires à la sortie de Luxeuil comme au retour sont délicats à trouver car ils empruntent des petites routes pour éviter le grand axe vers les Vosges. Je pars faire une petite reconnaissance d'une heure qui sera bien utile.

Après remise du maillot, de la plaque de cadre, l'attribution des chambres individuelles, le dépot des sac confiés à l'organisation, se tient le briefing très détaillé de l'itinéraire puis le repas convivial dans le réfectoire. C'est l'occasion d'obtenir de précieuses informations auprès des anciens et de partager nos inquiétudes entre nouveaux.

Après une bonne nuit voici enfin le jour de tenter cette aventure du REv qui me hante depuis 6 mois : les départs sont donnés toutes les 3 mn ; je pars à 7 h 50 de la rampe de lancement avant dernier des sans-assistance, après les participants qui tentent le REV ultime ( 700km avec 2 boucles en plus mais personne ne les fera : il auront gagné au moins une ½ heure de pédalage à la fraîche) et le groupe des randonneurs ; suivrons les participants avec assistance puis les 2 duos et enfin après 10 h les participants au Ti-REV de 420 km.

Dpart

Prêt au départ entouré d'Alex, Michel et Gilles

Première étape (<--voir enregistrement Garmin)

Grâce à ma reconnaissance de la veille, la sortie de Luxeuil et les petites routes vallonnées se passent sans hésitation : puis vient la montée vers le col des Fourches irrégulière avec en général peu de pourcentage : la température commence à monter (25 dès 9 h) et je décide de rouler un peu vite pour abattre du kilomètre avant les grands cols et avant la canicule annoncée. Je dépasse Alex parti 6 mn avant moi qui souffre déjà de la chaleur.

Une portion de la route valonnée amène au col des Croix puis descente sur Servance avec le premier ravitaillement où je complète juste mes bidons. Après Servance, il faut prendre à gauche la route du col des Chevrères : mon GPS est formel, je rassure Thomas qui vient de me rattraper : nous roulons quelques km ensemble en discutant entre méridionaux loin de leurs bases (j'aurais le plaisir de le revoir fin août lors de l'Ultra Trail Mont Aigoual en Lozère). Après quelques km en pente douce le col est difficile sur les 5 derniers km avec des passages à plus de 10 %.(Le tour de France va y passer en 2014). Descente rapide sur Belfahy, où se trouve le ravitaillement. 66 km d'effectués en 2 h 50 soit plus de 23 de moyenne avec 1400 m de D+ : Fc moyenne de 133 et max de 152 c'est un peu trop d'efforts ; il faut adopter maitenant un rythme plus économique.

 

Deuxième étape

 

S'en suit la descente via le col de la Chevestraye sur Servance puis la remontée pour notre 2ème passage au col des Croix : dans la vallée vers Fresse il fait déjà plus de 35 à 12 h 30 avant d'attaquer notre première ascension du Ballon d'Alsace : 9 km d’ascension régulière à 7% : j'ai un peu de mal à trouver le ravitaillement dans un bâtiment en contre-bas de la route où je retrouve le groupe des randonneurs luxembourgeois et Aurélien qui abandonne victime de pb intestinaux : je prends un quart d'heure pour bien me ravitailler en solide et liquide, récupère barres et gels dans mon sac confié à l'organisation puis fait le plein des bidons au Malto.

Descente rapide du Ballon par la face est vers Sewen puis retour par la face sud, la plus facile au départ de Giromany : pendant les 30 km de vallée il fait très chaud + de 40, je roule à l'économie et prends soin de bien boire. Arrivé au sommet vers 16 h la fatigue commence à se faire sentir : 20 mn d'arrêt .

 

Troisième étape

 

Descente face nord vers le Thillot puis petits cols du Mesnil et d'Oderen. Arrivé à Kruth, je cherche la fontaine car mes bidons sont vides et il fait encore 35 °, elle est à sec : je me renseigne, il n'y en a pas d'autre et le prochain village est à 10 km : on m'indique la supérette où j'achète une bouteille d'eau. Ensuite le col de Brammont puis la célèbre et pentue route des Américains pour rejoindre la route des Crêtes et son ravitaillement. Il est bientôt 20 h, la nuit approche, il faut s'équiper pour la nuit : frontale, feu arrière, gilet fluo, manchettes, jambières m'attendent dans mon deuxième sac : je suis fatigué mais je ne suis pas le seul : Olivier le plus atteint parle d'abandon mais repartira un peu avant moi. Je prends du temps pour me ravitailler 38 mn ; 24 °

Descente sur une petite route vers la Bresse puis Vallée de Chajoux jusqu’au Col des Feignes. Après la descente vers le lac de Longemer vient le col du Surceneux où je rattrape Olivier : dans la descente sur Plainfaing il fait bien nuit et je peux apprécier la qualité de mon éclairage bien plus puissant que le sien. Ensuite longue montée jusqu’au col du Bonhomme pour rejoindre la route des Crêtes jusqu'au ravitaillement du Col du Calvaire atteint à 23 h 43 comme l’atteste le pointage à mi-parcours : j'avais prévu d'arriver avant minuit, je suis dans les temps mais évite de penser que seulement la moitié de la distance et du dénivelé sont faits : dans ces épreuves il faut raisonner étape par étape : un feu de camp est allumé mais il ne fait pas froid environ 20 degrés ; 3eme sac.

Une demi-heure d'arrêt : encore un ravitaillement de luxe avec des bénévoles aux petits soins. Pendant la pause arrivent Olivier qui abandonne là puis Pierre et Alain.

 

Quatrième Étape

 

Poursuite sur la route des Crêtes toujours vallonnée jusqu'au Col de la Schlucht puis descente vers Munster avec un embranchement à ne pas louper vers le col du Wettstein : parfois le GPS perd le signal quand le couvert forestier cache la route ; j'ai pris l'habitude de ne pas m'affoler mais là au niveau du carrefour je préfère sortir la carte pour vérifier. Après le col, descente sur Orbey puis remontée assez facile vers le Collet du Linge : arrivée vers 3 h, encore dans les temps, ravitaillement un peu plus court de 20 mn ; avec des cols plus faciles, une température idéale le moral est bon mais Jean-Claude nous a prévenu que la suite avec enchaînement Petit Ballon et Platzerwasel était le gros morceau du REV.

 

Au début de la descente vers Munster en pleine nuit dans les forêts vosgiennes ma solitude est rompue par un « bambi » qui sautille dans la lueur du phare et s'échappe au dernier moment, puis Soulzbach où commence l'ascension du Petit Ballon, d'abord en pente douce et à partir de Wasserbourg la pente devient raide jusqu'au sommet avec de longs passages à 10 %. La vitesse passe en dessous de 10 km/h mais le cœur ne monte pas à 130. Tout seul dans cette fin de nuit la montée est interminable : quand le moral est au plus bas, j’aperçois dans le ciel des fusées éclairantes lancées par les bénévoles qui nous attendent au sommet. Arrivée à 5 h15 bien fatigué et maintenant en retard sur mon programme : le contrôle était marqué fermé à 4 h 30 mais restera ouvert bien plus longtemps. Dans le camion bâché où se tient le ravitaillement 2 réveurs (Eric et Aloyse) finissent leur pause et je vais m'y asseoir pendant une bonne ½ heure .

DSC_0342CamionPtBallon

A bout de souffle (photos Clarisse Lenninger)

Cinquième Étape

 

Descente de 10 km en fin de nuit avant d'attaquer le col redouté de Platzerwasel avec plusieurs passages à plus de 10 % qui font très mal aux jambes : encore une fois je me rends compte que mon développement de 34-28 est trop long quand la puissance fait défaut. Malgré l'arrivée du jour le moral a du mal à remonter : il faut éviter de penser qu'il reste encore près de 200 km avec encore de belles ascensions : toujours se concentrer sur l'étape en cours , 20 ou 25 km à faire avec une bonne descente pour finir. Arrivé en haut du Platzerwasel cela devient plus facile avec 10 km de plateau pour atteindre le Grand Ballon point culminant du parcours puis descente rapide sur le Col Amic, point de ravitaillement atteint à 8h : c'est un point stratégique où nous devons repasser après une boucle de 35 km mais au retour le ravitaillement sera levé, il faut prévoir de la nourriture pour 100 km avant le dernier ravitaillement : j'ai le nécessaire dans mon 4ème sac.

ColAmic2

Il y a un peu de monde, entre ceux qui ont déjà fait la boucle, mes 2 prédécesseurs qui sont prêts à repartir puis les 2 poursuivants (Pierre et Alain) qui cette fois repartiront ensemble avant moi.

Au total il reste encore 160 km, cela paraît infaisable avec les forces qui me restent mais puisqu'ils continuent pourquoi pas moi, ils ne vont pas plus vite, ils me prennent du temps uniquement dans les « stands ».

J’abrège un peu mon arrêt en espérant les rattraper mais ma progression est trop lente dans la partie vallonnée puis à cause de la fatigue la vigilance fait défaut, avec dans la descente une première hésitation à un carrefour et dans la plaine à Wattwiller une erreur de parcours avec un petit détour : la cote de Wuenheim pour remonter sur le col Amic n'est pas très pentue : la route serait agréable souvent en forêt mais que c'est long à la vitesse où je progresse.

 

Au col mes 2 collègues sont sur le départ, ils me passent le fond de la dernière bouteille que le bénévole du ravito avait laissé. Je m'élance à leur poursuite mais arrête au bout de 200 m : il me faut m'alimenter, enregistrer mon parcours et charger en mémoire le parcours jusqu'à l'arrivée sur le GPS : impossible avec le peu de lucidité qu'il me reste de le faire en roulant, je préfère perdre 2 minutes.

 

Sixième Étape

 

Après 10 km de descente rapide, il faut attaquer le col de Hundsruck pas très long mais irrégulier avec des passages très raides : re-descente dans la vallée que l'on remonte de Massevaux à Sewen où il commence à refaire chaud (28 – 29, c'est heureusement moins que la veille) : je fais longuement le plein d'eau à une fontaine dont le débit est vraiment très faible, en prévision de la troisième ascensions du Ballon d'Alsace. C'est la face la plus dure et plus de force dans les jambes ni le moteur, je dois m'arrêter 2 fois pour souffler, prendre un gel et marcher un peu : enfin arrive le sommet, ou presque puisque l'on bascule vers la vallée 2 km avant, direction Giromagny : la longue remontée de la vallée vers le dernier ravitaillent de Plancher les Mines avec petit vent de face est exténuante.

Longue pause et ravitaillement complet : après le départ successif des autres participants, je me retrouve le dernier encore en course : les participants qui étaient derrière ont dû abandonner (seuls 2 randonneurs luxembourgeois survivants suivent loin derrière). L'important est que je peux me rassurer en me disant qu'il est à peu près 15 h et qu'il ne reste que 60 km : même si je dois monter à pied la dernière difficulté du Ballon de Servance je dois pouvoir rallier l'arrivée dans les 4 heures qu'il me reste.

Autre petite inquiétude, des nuages menaçants annoncent l'orage et je n'ai qu'une veste très légère.

Aurélien qui a abandonné suis la course avec son assistant en accompagnant des concurrents ou en donnant un coup de main aux bénévoles : ils me proposent de me suivre une partie de l'étape avant de rentrer à Luxeuil. C'est sympa au début mais quand arrive la partie difficile avec des rampes à 12 % de quelques centaines de mètres, je dois tout donner pour éviter la honte de mettre pied à terre : enfin ils décident de passer devant et de m’attendre au sommet. Du coup au premier passage abrupt, je m'arrête un instant et marche un peu. La fin est un peu moins raide mais je m’arrête une autre fois pour mettre ma veste car il commence à pleuvoir. Arrivé en haut Aurélien me passe une veste légère mais un peu plus étanche que la mienne : dans la descente tantôt rapide tantôt sinueuse avec un mauvais revêtement, malgré la pluie je retrouve le moral et m'amuse à bien négocier les courbes. Au col des Croix mes anges gardiens rentrent au bercail en me recommandant de ne pas oublier l'embranchement à gauche à 4 km pour entamer la dernière descente vers la vallée. Avant il reste juste 2 km de la dernière montée. L'arrivée dans la vallée se termine par une dernière descente rapide avec la pluie qui s'intensifie si bien que je m'arrête quelques instants sous un abris : pas d'éclaircie à l'horizon, je suis bien trempé, le mieux est de terminer au plus vite les 20 km restants. A Faucogney, je manque un embranchement et me retrouve sur la grande route : pas le courage de retourner chercher et je reste quelques kilomètres sur cet axe (faute avouée à demi pardonnée !) avant de rejoindre un peu plus loin la petite route parallèle reconnue le vendredi. Mon GPS n'a presque plus de batterie car je l'ai mis en charge trop tard dans la matinée et il n'est pas recommandé de le connecter sous la pluie ; j'enregistre mon parcours et l’éteint.

Ces derniers km se font à bonne allure, pressé d'en finir avec des jambes qui par miracle tournent bien.

Arrivée à l'abbaye vers 18 h 05, bon dernier mais largement avant la fermeture théorique de 19 h.

J'ai mis 34 h 15 dont 28 h 15 de roulage pour les 600 km soit 21,2 de moyenne et 6 h d'arrêts cumulés.

Près de la moitié des concurrents sur le grand parcours ont abandonné, en général à cause de la chaleur.

Heureusement pour moi, je ne crains pas trop la chaleur tant que je peux bien m'hydrater et je n'ai eu aucun problème physique ni douleur : que de la fatigue accumulée mais c'est l'épreuve où j'ai repoussé au maximum mes limites envisageant même l'abandon. C'est une très grande satisfaction d'avoir terminé ce REV, qualifié d'édition difficile, alors que ce n'était pas gagné d'avance;  mais avec une bonne préparation et une bonne motivation un REV est réalisable avec des capacités moyennes. Cependant il est hors de question que je le retente ni cette année à cause du programme prévu avec le club  (traversée des Alpes et BRM 1000km) ni plus tard car à mon age je viserai des objectifs moins ambitieux : par contre s'il y a des candidats du club dans les prochaines années, j'aurais plaisir de les accompagner en me limitant au Ti-REV pour revivre la magie d'une nuit de solitude dans les montagnes vosgiennes.

 

C'est une organisation comme je les aime : petite structure animée par une forte personnalité assistée par une armée de bénévoles dévoués qui propose une prestation de qualité à prix coûtant : parcours exceptionnel, hébergement et repas dans une ancienne abbaye, nombreux contrôle-ravitaillements très bien adaptés avec possibilité de dépose de sacs d'affaires personnelles.

En plus très bonne ambiance entre passionnés de longues distances à vélo.


  Raid Extême Vosgien | REV | 2013 | Ultra
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08.01.2013 22:37:13
YvesL

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Au moment de préparer les projets de 2013, voici un petit retour sur 2012 avec ce compte-rendu du Tour du Mont-Blanc promis cet été et resté en chantier dans mon ordinateur.

Après le Paris-Brest-Paris de l'année précédente, je m'étais fixé pour objectif cette année le Tour du Mont-Blanc Cyclo

soit 330 km et 8000m D+ dans la journée. Avec comme repères une Marmotte en 9h il y a quatre ans, le Raid Cristalp (130 km, 4800 D+ avec passage à 2800m) à VTT en Suisse il y 10 ans ; je sais que je supporte assez bien les dénivelés en altitude et pense que c'est réalisable avec une bonne préparation.


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  Raid | Tour Mont-Blanc | 2012 | Cyclosportive
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09.09.2012 13:26:16
EricL

headCa faisait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de faire une sortie longue. Un peu moins de 3 mois après ma chute, je me demande comment je peux passer une sortie à la journée, du genre 8 à 10h sur le vélo. La météo prévoyant un beau samedi et préférant ne pas partir seul aussi loin, j'envoie un message à mes compagnons habituels longue distance pour leur demander s'ils seraient intéressés par une bonne grande journée de vélo.

La réponse ne tarde pas, et Gérald me propose de faire la reconnaissance des 120 premiers kms du BRM400 que nous organiserons en 2015. Avec le retour, c'est un parcours de 247 kms et 2800m de D+.

Bon, ben il va falloir gérer...


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  2012 | chute | BRM400
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20.08.2012 19:22:34
EricL

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17 août: A force de lire des blogs de pratiquants, on finit par se connaître assez bien entre nous.

J'ai rendez vous ce jour avec 2 gars: Olivier avec qui j'ai déjà roulé à Paris Brest Paris, et Patrick que je suis impatient de rencontrer en vrai.

Au point de rendez vous, surprise, Lionel, un 3ème cyclo blogueur est là aussi. Nous serons donc 4 pour ce parcours des 3 cols que j'ai déjà fait il y a 3 jours avec le Papy.

 


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  2012 | chute | fracture | récupération | Allos | Champs | Cayolle | 3 Cols
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19.08.2012 13:44:20
EricL

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15 août: Col de l'Izoard, 2363m, 14 kms depuis les Gorges du Guil, 1000m de D+.

C'est le jour de l'Embrunman. Je vais me garer à Guillestre, et je pars de là avec quelques copains triathtlètes pour monter tranquillement sur le parcours, voir les coureurs et encourager quelques participants.

 


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  Izoard | récupération | fracture | chute | 2012
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19.08.2012 13:12:33
EricL

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14 août: Les 3 cols (Allos, Champs, Cayolle).

Ce circuit de 120 kms seulement (dont 56 kms d'ascension) accumule 3300m de D+. Les 15 kms de la Cayolle face sud, parcourus entre midi et treize heure sous le soleil sont particulièrement difficiles.

J'ai fait le parcours pour avoir une référence de temps, ayant prévu de le refaire avec d'autres amis meilleurs grimpeurs que moi 3 jours plus tard.

Pour cette fois, c'est mon ami Papy qui m'accompagne. Il est multiple ironman, coureur de 100 kms, 24h ou tout autre type d'ultra, mais heureusement pas super cycliste (tout est relatif).

On grimpera chaque col ensemble sur la première moitié, puis il me lâchera pour terminer quelques minutes avant moi.


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  3 Cols | Cayolle | Champs | Allos | récupération | fracture | chute | 2012
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19.08.2012 10:52:38
EricL

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13 août: Col de Vars, 2109m, 9,6 kms depuis la sortie du tunnel avant Saint Paul, 650m de D+, monté en 0h45

 

 

 


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  Vars | récupération | fracture | chute | 2012
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19.08.2012 10:24:59
EricL

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10 août: Allos une seconde fois (1h13), enchaîné au col de la Cayolle. Mais étant parti très tard et pas de réseau pour téléphoner dans la Cayolle, je fais demi tour au milieu..

11 août: Col de la Cayolle, 2326m, 27 kms (début faux plat), 1250m de D+, monté en 1h34

 


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18.08.2012 19:31:18
EricL

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8 août: Col de Restefond, cime de la Bonette, 2802m, 23 kms d'ascension, 1600m de D+, monté en 1h55.


2 jours avant, je croise Fabien (triathlète à la Grande Motte comme moi) dans la rue Manuel. Il vient courir le trail Ubaye Salomon dimanche, mais veut aussi faire la Bonette. Nous irons donc ensemble.


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  Restefond | Bonnette | 2012 | chute | fracture | récupération
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